Moussa Moïse Sylla expose la vision culturelle de la Guinée à Barcelone
La Guinée a marqué sa présence à MondialCult 2025, la conférence mondiale de l’UNESCO consacrée aux politiques culturelles, organisée cette année à Barcelone.
Au nom du Chef de l’État, le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a porté la voix de la Guinée à travers deux thématiques centrales : « Culture et Éducation » et « Culture et Paix ».

Culture et éducation, un socle pour le développement
Dans son allocution, le ministre a souligné que la Guinée place la culture et l’éducation au cœur de sa stratégie de développement. Il a notamment cité le programme Simandou 2040, qui prévoit d’orienter une partie des revenus issus du plus grand projet minier du pays vers ces deux secteurs jugés prioritaires.
« L’éducation et la culture sont pour nous des priorités nationales, car elles constituent la base d’une société pacifique et prospère », a déclaré Moussa Moïse Sylla.
Le ministre a également insisté sur l’importance des savoirs endogènes, transmis au-delà du cadre scolaire, et qui participent à la cohésion sociale ainsi qu’à la prévention des conflits.
Les pratiques culturelles comme instruments de paix
Abordant la relation entre culture et paix, il a mis en avant le rôle des manifestations populaires telles que les kermesses culturelles, perçues en Guinée comme des espaces de rencontre et de dialogue intercommunautaire.
Il a rappelé l’ancienneté des mécanismes traditionnels de règlement des conflits dans le pays, citant notamment les pactes de Misadou (Beyla, XVIIᵉ siècle) et de Mara (Kissidougou, XIXᵉ siècle), qui ont favorisé la cohésion sociale à l’échelle locale.

Sur le plan régional, il a évoqué les pactes transfrontaliers de Gbèlèye et de Koindou, conclus entre communautés de Guinée, du Liberia, de Sierra Leone et de Côte d’Ivoire, et qui ont permis de prévenir des affrontements bien avant l’indépendance.

Héritages endogènes et vision pour l’avenir
Moussa Moïse Sylla a appelé à recenser et valoriser ces mécanismes culturels comme outils efficaces de prévention des conflits en Afrique de l’Ouest.
« La paix ne se décrète pas, on ne l’a pas à la commande non plus. Elle se construit à partir des réalités propres à chaque peuple », a-t-il affirmé en conclusion.
La Guinée, un acteur engagé sur la scène culturelle internationale
Avec cette intervention, la Guinée a réaffirmé son attachement à la culture comme vecteur de développement et de paix, tout en mettant en avant la richesse de son patrimoine et de ses pratiques sociales. Sa participation à MondialCult 2025 illustre la volonté du pays de prendre part activement aux réflexions mondiales sur les politiques culturelles et de partager son expérience avec la communauté internationale.
La Rédaction



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